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L’Etat passe en force au chemin de Challendin

Rédigé le 20 juillet 2012

L’information lacunaire est un art très bien maîtrisé au Département de l’urbanisme

Communiqué de l’ATS du 18 septembre 2012

Plusieurs oppositions au PLQ de Challendin à Chêne-Bougeries (GE)

La procédure d’opposition au plan localisé de quartier (PLQ) du chemin de Challendin, à Chêne-Bougeries, a suscité plusieurs réactions. La commune et des propriétaires entendent contrer le projet de construction de 227 logements défendu par le Conseil d’Etat.

Au terme de cette procédure le 15 septembre, le Département de l’urbanisme n’a reçu qu’une opposition, a indiqué mardi son secrétaire général adjoint Bernard Favre, interrogé par l’ats. Du côté des opposants, Simon Johnson en a décompté cinq, provenant de propriétaires du chemin Challendin, de l’association de quartier Pro Ermitage et de la commune. Celle-ci confirme son opposition.

A l’origine du référendum – accepté dans les urnes – contre le préavis favorable de Chêne-Bougeries, les habitants continuent ainsi à contester le PLQ qui prévoit la construction de huit bâtiments d’habitation et de trois immeubles commerciaux de quatre étages, soit 227 logements. En juillet, le gouvernement avait montré sa détermination à aller de l’avant sur ce dossier.

Dénonçant ce passage en force de l’Etat, onze propriétaires qui ont déposé une opposition commune rappellent avoir conclu un accord avec les promoteurs sur un projet alternatif de 150 logements et d’une réduction des surfaces commerciales. Ce projet a la faveur d’un autre opposant, qui refusera de construire sur sa parcelle si le PLQ litigieux passe la rampe, empêchant ainsi sa mise en oeuvre.

(ats)

Communiqué Pic-Vert du 20 juillet 2012

En matière de conférence de presse, quand les associations appellent à la concertation, aucun média ne s’y intéresse, mais quand l’Etat passe en force, tous se pressent. Le « sang des batailles » fait vendre pas les appels au dialogue. Ainsi, même les propos retenus sont soigneusement triés pour transformer le miel en fiel.

Réaction suite à la conférence de presse du 19 juillet 2012 consacrée au plan localisé de quartier (PLQ) du chemin de Challendin à Chêne-Bougeries.

Le nouveau Conseiller d’Etat responsable de l’urbanisme, François Longchamp, a décidé de balayer d’un coup de conférence de presse, le 19 juillet 2012, tout un travail issu de la concertation et d’un processus démocratique. Le choix des moyens et des mots ce jour-là ont été d’une brutalité inouïe pour ceux qui connaissent le dossier. En vérité, le projet immobilier que le magistrat qualifie « des opposants » a été conçu par les propriétaires, les promoteurs, les habitants du chemin de Challendin, les associations locales et la commune tous ensemble. C’est le conseil municipal qui l’a voulu répondant ainsi à la volonté populaire qui avait rejeté le projet de l’Etat. Après 4 mois, de travail en commun, un accord entre tous a été trouvé, garantissant une construction rapide de logements, les opposants potentiels étant …tous signataires de l’accord.

150 logements « ce n’est pas suffisant » dit le magistrat alors que le projet de l’Etat en compte 227. Mais traduits en termes de mètres carrés, il en va tout autrement et dans un PLQ, faut-il le rappeler, c’est la superficie et le pourcentage et non pas le nombre qui importe.

Quand le magistrat prétend que le projet « des opposants » a pour seul but d’empêcher la construction, il omet de préciser que les promoteurs (régie Naef, CGI, etc.) sont signataires de l’accord et il les qualifie donc, de fait, d’opposants à la construction !

Quand le magistrat justifie qu’il passe en force car il « faut construire pour nos enfants » il se garde bien de dire que ces logements il ne pourra pas les destiner à ces enfants.

Le magistrat prétend qu’accepter le projet des « opposants » obligerait l’Etat à 6 ans de procédure. C’est au contraire en bafouant un projet soutenu par tous, sauf l’Etat, que ce dernier se tire une balle dans le pied, déterre la hache de guerre et enterre le logement.

A lire:

Ensemble pour 150 logements

(publié le 16 décembre 2011)

Le succès du référendum du 27 novembre a montré que la population de Chêne-Bougeries ne voulait pas d’un plan localisé de quartier imposé par l’Etat. Les habitants veulent du logement, évidemment, mais pas n’importe comment.

Les associations réunies en collectif (cools.ch) demandent à l’Etat de pouvoir travailler au niveau local autour d’un projet développé en concertation et de manière participative avec les promoteurs et les référendaires. Ils s’associent aux 4 formations politiques qui ont mis à l’ordre du jour du Conseil municipal de Chêne-Bougeries du 15 décembre 2011, un projet de délibération allant dans ce sens et qui a été adopté à la majorité.

Communiqué de presse du 16 décembre cools.ch

Elaboration d’un projet de PLQ au chemin de Challendin à Chêne Bougeries

Tribune de Genève du 10 mai 2012