Accueil » Sauvons le village du Petit Saconnex !

Sauvons le village du Petit Saconnex !

Rédigé le 08 février 2019

Le référendum est lancé

Signez et faites signer la feuille de référendum et renvoyez la  feuille signée au plus vite, même incomplète, avant le 9 mars 2019

Accès à la feuille de référendum à signer 

Pourquoi sauver le village du Petit Saconnex

Le Petit-Saconnex serait-il devenu emblématique de la lutte de toutes les personnes qui s’engagent pour une ville de Genève et un canton plus attentifs à son patrimoine bâti, à ses espaces verts, à une densité moins forte plus respectueuse de l’humain où il fait encore bon vivre ? Est-ce encore possible, ou faudra-t-il s’exiler ailleurs ?  Au vu du désastre climatique dont nos élus font l’omerta, il est urgent et indispensable de préserver un maximum d’espaces verts en milieu urbain et ce, qu’ils soient privés ou non. Rappelons que les espaces privés ne coûtent rien au contribuable, qu’ils préservent la plupart du temps la biodiversité et favorisent la fraîcheur. Ce n’est plus possible de continuer à « foncer » droit dans le mur, à ignorer les avertissements des scientifiques et à continuer à courir après un profit à court terme.

Davantage d’arbres !

Pour contrer autant que possible et à son niveau les îlots de chaleur, Genève a besoin de beaucoup plus d’arbres ! D’autres villes l’ont compris et plantent alors qu’ici, nous abattons au nom de la crise du logement laquelle dure depuis au moins 40 ans ! Certains, toujours les mêmes, s’en réjouissent et en tirent bénéfice, mais cela suffit, notre santé est en jeu, ainsi que l’avenir de nos enfants. Sauvons ce qui peut encore l’être si on ne veut pas étouffer au milieu du béton. Les personnes aisées auront toujours le choix d’aller payer leurs impôts ailleurs lorsque l’air ne sera plus respirable, mais les autres…feront exploser les coûts de la santé.

Ce qui pourrait se passer au Petit-Saconnex, si nous ne réagissons pas, se passera demain ailleurs, et détruira la vie d’autres personnes car, c’est aussi de cela qu’il s’agit, on a tendance à l’oublier, derrière ces anciens jardins, il y a des vies…

Au centre du Petit-Saconnex, la zone 4B actuellement en vigueur permet déjà la construction de petits immeubles. Cette zone, définie dans les années 60 par des urbanistes bienveillants et soucieux de la qualité de vie des résidents, a certainement été pensée pour compenser la très forte densification alentour avec des immeubles de plus de 10 étages existants et encore en construction. La zone 4B offre une vision plus humaine du développement en construisant autour des arbres et en préservant au maximum la végétation. Aujourd’hui, l’urgence climatique et la densification effrénée que nous vivons actuellement nous obligent à revoir le modèle d’urbanisme qui vise à construire le plus de blocs possible, le plus haut possible, sans tenir compte ni de l’accumulation de la chaleur par le béton, ni des réverbérations sonores entre les immeubles. Pourtant des alternatives existent. Elles exigent cependant de sortir des modèles dominants actuellement imposés par une rigidité administrative et des architectes peu créatifs !

Nous continuons à nous battre contre la modification de zone

Lors du référendum de mars 2018, la population locale résidente du quartier, directement concernée par le déclassement, a voté à plus de 75 % contre le projet. C’est pourtant à plus de 60 % que le reste du corps électoral genevois a accepté la densification et la modification de zone. Le 24 janvier 2019, le parlement a voté la modification de zone du Petit-Saconnex (PL 12316A). La « crise du logement » érigée en dogme et sans analyse approfondie de ses causes et de ses conséquences a une fois de plus gagné face aux habitants d’un quartier. Nous sommes cependant convaincus qu’il faut continuer le combat pour aider la population genevoise à prendre conscience des risques inhérents à la poursuite sans fin de la densification et de la destruction de notre patrimoine à tous. Raison pour laquelle notre association a lancé un référendum contre ce déclassement.

Accepter sans combattre ce déclassement consiste à favoriser trois promoteurs dont l’église catholique, qui veut construire des logements à la place de l’église Jean XXIII très fréquentée qui, de plus, se situe tout près d’une mosquée qui fait beaucoup parler d’elle en ce moment. Un symbole chrétien se retrouverait ainsi réduit à une salle de prière dans un immeuble…. Cela n’a plus rien à voir avec une église et les paroissiens l’ont d’ailleurs très clairement fait savoir. Ils sont fermement opposés à la destruction.

Visitez nos jardins

Nous vous invitons à venir vous y promener et visiter les jardins qui sont, chaque année, ouverts au public pour des rencontres culturelles. Dans ce quartier en pleine mutation aux densités considérables, aux barres d’immeubles de plus en plus hautes (que l’on surélève encore…), les îlots de verdure que représente la zone menacée, sont de véritables poumons et contribuent aux corridors verts dessinés dans le Plan Directeur Cantonal 2030. Ils sont de plus essentiels au bien-être de la population.

Donnons un signal fort à notre République pour une meilleure prise en compte de la  qualité de vie dans ces projets de développement. Soutenez-nous par un geste responsable vis-à-vis du climat et pour un espace urbain plus humain qui privilégie la qualité et non la quantité. Nous ne pourrons pas continuer à nous entasser de la sorte indéfiniment dans une des villes qui est déjà l’une des plus denses d’Europe. La taille de la Ville, du Canton et la raison ne nous le permettront pas.

Pour plus d’informations

Sauvegarde du Petit-Saconnex Village               Sauvegarde Genève
www.sauvegarde-petit-saconnex.ch                    www.sauvegarde-geneve.ch

 

 

Des arbres pour notre survie

Les arbres régulent la température de l’air car en modifiant le degré d’humidité, ils rafraîchissent l’air. Les arbres permettent ainsi l’atténuation des pics de chaleur, dont la fréquence risque fortement de s’accroître en ville par les effets du réchauffement climatique. Ils purifient l’air, filtrent les particules fines (un arbre d’une quarantaine d’années a la capacité d’intercepter jusqu’à 20 kg de particules fines par an, chaque année, environ 130 arbres de 30 ans sont nécessaires pour fixer les 4 500 kg de CO2 produits par une automobile ayant parcouru 20 000 km et à lui seul, un hêtre de 100 ans haut de 25 mètres peut fixer le gaz carbonique émis par 800 appartements). C’est plutôt parlant non ! Les arbres diminuent les risques d’inondation et préservent la qualité de l’eau, leur présence limite les risques de débordement des égouts pluviaux. Leur feuillage et leurs racines favorisent l’infiltration et l’absorption dans le sol. Enfin, ils participent à la beauté d’une ville.  Le fameux rapport Nos arbres de septembre 2018 publié par l’HEPIA et UNIGE nous confirme que Genève est en déficit d’arbres.

 

Partagez cet article !